Les bols tibétains? Mais pour quoi faire (partie 1)


Qui n'a jamais vu ou entendu parler du bol tibétain?

Vous savez, cet objet que l'on trouve sur tous les marchés ou dans les temples en Asie et dans les magasins de décoration en Occident. 

Et bien justement, ces fameux bols tibétains ne sont pas que des objets de décoration, bien au contraire. Ils ont également des vertus thérapeutiques. 

 

Qu'est ce qu'un bol tibétain?

 

Si en apparence, le bol tibétain a l'air d'être simple, voire simpliste, il cache en réalité une richesse et une complexité qui lui est propre. Ainsi, il convient de définir ce qu'est un bol tibétain, avant d'aborder ses origines, ses diverses méthodes de fabrication, sa composition spéciale en 7 métaux, puis terminer par les divers moyens permettant de reconnaitre un exemplaire véritable.
Vous entendrez ou lirez souvent bol chantant en parlant des bols tibétains. C'est normal car nous verrons plus tard que lorsque le bol est percuté, il émet des sons, des vibrations, il chante.

 

Sa définition.

Le bol tibétain appelé aussi bol chantant se trouve être un instrument de musique à percussion qui possède généralement la forme d'une cloche renversée ou plus simplement d'un bol très classique qui serait utilisé en cuisine. Il existe deux grandes familles de bols tibétains, ceux qui sont constitués d'un alliage de métaux d'une couleur dorée ou cuivrée et les autres, fabriqués en cristal de quartz ou de roche et dont l'aspect s'avère être soit transparent, soit blanchâtre.

Le bol chantant s'emploie avec un accessoire qui sert à le frapper pour produire du son. Cet accessoire a soit la forme d'un bâton , soit la forme d'une baguette (la mailloche).

 

Son origine.

Si l'origine des bols chantants en cristal de quartz ne fait aucun débat, car ils ont été créés très récemment durant les années 1980, lorsque les technologies modernes l'ont permis, celle des bols tibétains en alliage de métaux se trouve être plus difficile à appréhender. Tout simplement, parce que les premières traces écrites évoquant cet Instrument remontent aux années 1970. Auparavant, aucune mention n'en a été faite dans les nombreux documents historiques provenant du Tibet ou de l'étranger. À cause de ce manque d'informations, deux théories ont émergé.

La première théorie évoque le fait que les bols tibétains ont pris naissance sous une forme plus primitive dans des tribus de nomades mongols il y a environ 5 000 ans, où des bols utilisés pour la cuisine ont finalement été employés par le chamanisme dans un cadre ésotérique, notamment pour réaliser certains rituels ou cérémonies. Ces bols ont par la suite été transmis aux moines tibétains de la religion Bön pour accompagner leurs prières, un culte qui était bien implanté dans ce pays avant le bouddhisme. La religion Bön ayant progressivement disparu à partir de 8ᵉ siècle, les moines bouddhistes se seraient appropriés à leur tour cet accessoire mystique pour leurs propres rituels. En conséquence, cet Instrument serait utilisé depuis des millénaires jusqu'à aujourd'hui pour aider les moines à trouver la sérénité dans leurs méditations journalières.

S'agissant de la seconde hypothèse, cette dernière est beaucoup plus terre à terre, mais se veut réaliste. En effet, si aucun n'écrit ne fait mention des bols tibétains avant les années 1970, ça serait tout simplement parce qu'il n'existait pas avant cette époque. Des bols en alliage de métaux étaient bien évidemment présents au sein des cuisines ou dans les temples bouddhistes pour recueillir les offrandes, mais n'étaient pas vraiment utilisés spécifiquement comme Instrument, du moins pas au Tibet. En réalité, ce serait le développement du tourisme dans cette région de l’Himalaya à partir des années 1950 et l’intéressement croissant des occidentaux pour cet objet qui aurait conduit les Tibétains à développer un mythe autour du bol chantant.
 

Sa fabrication.

Traditionnellement, le bol tibétain est réalisé selon un procédé appelé "martelage". Après avoir préalablement préparé une galette contenant généralement 7 métaux dont les proportions sont jalousement gardées secrètes, des forgerons népalais ou tibétains équipés de marteaux et de pinces viennent marteler cette galette chauffée à plusieurs centaines de degrés dans une forge pour lui donner la forme finale d'un bol tibétain. Il s'agit d'un travail long et pénible qui prendra plusieurs heures aux ouvriers pour seulement réaliser un exemplaire de manière artisanale. Les vibrations et les sons de ce bol seront longs, intenses et agréables.
C'est ce bol dont on se servira en sonothérapie.

Mais ce n'est pas l'unique façon d'obtenir un bol chantant. En effet, une autre technique consiste à directement mouler l'instrument en versant le métal en fusion dans un réceptacle prévu à cet usage. Ce procédé s'avère être beaucoup plus rapide que le martelage et ne prendra que quelques minutes à l'artisan pour accomplir son œuvre. Ils sont très souvent décorés et gravés. Les vibrations et les sons de ces bols seront moins longs, moins intenses et moins agréables que les bols martelés.

C'est ce bol que l'on retrouve majoritairement sur les étales des marchés en Asie ou dans nos magasins de décoration.
 

Le bol chantant est composé d’un alliage de 7 métaux. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on parle de bols chantants tibétains 7 métaux. Les 7 métaux qui le composent sont : L’or, l’argent, le mercure, le cuivre, le fer, l’étain et le plomb. 

L'alliage des 7 métaux dans la conception des bols chantants est attribué à la tradition tibétaine et lié à la symbolique du chiffre 7. En effet, chacun des métaux qui est présent correspond, sans trop rentrer dans les détails, à un des 7 chakras majeurs bien connus des pratiquants de yoga ( Racine, Sacré, Plexus solaire, Coeur, Gorge, Troisième Oeil et Coronal), aux 7 notes de musique, aux 7 jours de la semaine et aussi aux 7 astres du système solaire qui sont observables à l’œil nu, à savoir le soleil, la lune et 5 planètes.
 

Comment choisir son bol?

Quelle taille choisir pour votre bol chantant ?

Tout d’abord, ce qu’il est important de comprendre, c’est la relation entre la taille d’un bol chantant et la fréquence de ses vibrations sonores. La taille d’un bol est définie par son poids et son diamètre. Ces deux paramètres sont évidemment liés entre eux. Lorsque l’un d’eux augmente, l’autre aussi, mais pas forcément de façon proportionnelle. C’est d’ailleurs ce qui fera varier l’épaisseur d’un bol à un autre.

En effet, la taille de votre bol chantant tibétain est en lien direct avec sa fréquence. Ces deux caractéristiques sont inversement proportionnelles. Par conséquent, plus la taille d’un bol augmente, plus sa fréquence diminue et plus le son sera grave. À l’inverse, plus sa taille diminue, plus sa fréquence augmente et plus sa note sera aiguë.

Quelle note pour votre bol tibétain ?

Il existe une correspondance entre les 7 notes de musique et les 7 chakras dans certaines traditions spirituelles. Chacun des 7 chakras est associé à une note musicale spécifique, ainsi qu’à une couleur, un son et une fonction dans le corps physique et énergétique.

Voici un tableau récapitulatif qui présente cette correspondance entre les 7 chakras et les 7 notes de musique :

Chakra Note de musique Couleur Fonction
Racine (Muladhara) DO et DO dièse Rouge Ancrage, sécurité
Sacré (Svadhisthana) et RÉ dièse Orange Sexualité, créativité
Plexus solaire (Manipura) MI Jaune Pouvoir personnel, confiance en soi
Coeur (Anahata) FA et FA dièse Vert Amour, compassion
Gorge (Vishuddha) SOL et SOL dièse Bleu Communication, expression
Troisième oeil (Ajna) LA et SI bémol / LA dièse) Indigo Intuition, sagesse
Couronne (Sahasrara) SI Violet Connexion spirituelle, éveil

Rappelons tout de même que cette correspondance entre les chakras et les notes de musique est basée sur des traditions spirituelles et n’est pas considérée comme un fait scientifiquement établi.


Lire la suite en partie 2


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