Cancer et image de soi : retrouver un lien positif avec son corps après les traitements
Un corps qui ne se reconnaît plus
Après un cancer, le corps n’est plus tout à fait le même.
Il a traversé l’épreuve, supporté les traitements, enduré les effets secondaires, parfois subi des interventions chirurgicales.
Il peut être :
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fatigué, affaibli, ralenti,
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marqué par des cicatrices ou des modifications visibles,
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source d’inconfort, voire d’un certain rejet.
Et pourtant, ce corps est celui qui a tenu. Celui qui a résisté. Celui qui est encore là.
Un lien brisé, une image troublée
La maladie bouleverse l’image de soi de manière profonde :
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On ne reconnaît plus son apparence.
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On ne se sent plus "comme avant".
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On a peur de ne plus plaire, de ne plus être désirable.
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Parfois, on évite les miroirs, le contact, le regard de l’autre.
Ce lien avec le corps devient alors fragile, tendu, distant.
Certaines personnes disent même se sentir étrangères à elles-mêmes.
Revenir au corps, doucement, avec respect
Il ne s’agit pas de “positiver à tout prix”.
Mais de reprendre contact avec ce corps autrement.
Pas pour le juger, ni pour le contraindre à redevenir ce qu’il était.
Mais pour le reconnaître à nouveau comme sien.
Dans cette démarche, les pratiques psycho-corporelles — comme la sophrologie, l’EFT ou les soins sonores — offrent un cadre sécurisé, respectueux et profondément humain.
Ce que permet la sophrologie dans l’après-cancer
La sophrologie n’a pas pour but de remplacer un traitement médical.
Elle vient en accompagnement, pour aider la personne à :
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réintégrer son corps dans sa globalité,
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relâcher les tensions physiques résiduelles,
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accueillir les émotions liées au parcours de soins,
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retrouver une respiration libre, apaisée, vivante,
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se reconnecter à des sensations agréables (ce qui fait souvent défaut dans la maladie).
Retrouver une sécurité intérieure
Le cancer provoque un sentiment d’insécurité profonde.
Le corps, jadis perçu comme une force, devient un lieu de doute, voire de trahison.
La sophrologie permet :
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de restaurer un sentiment de sécurité corporelle,
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de redéfinir ses limites physiques avec douceur,
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de reprendre confiance dans ses capacités,
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de retrouver un rapport apaisé à soi, même si le corps a changé.
L’importance du toucher, du souffle, du son
En complément, des soins comme le massage sonore aux bols tibétains peuvent également jouer un rôle essentiel dans cette reconnexion corporelle.
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Le son traverse les tissus sans brusquer. Il enveloppe, réharmonise, rassure.
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Le souffle, guidé en séance, redonne de l’espace intérieur, de la légèreté.
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Le contact, lorsqu’il est choisi et respectueux, restaure la sensation d’être “habitant.e de son corps”.
Ces approches ne remplacent ni la parole ni le suivi médical.
Elles offrent une autre voie d’expression, directe, sensorielle, apaisante.
Témoignage
“Après ma mastectomie, je ne voulais plus me regarder. Je me sentais vide, imparfaite.
J’ai commencé la sophrologie sans y croire vraiment… mais j’y ai trouvé un endroit pour me poser, pour respirer, pour ressentir.
Ce n’est pas magique. Mais aujourd’hui, je peux à nouveau poser ma main sur ma poitrine sans fuir.
C’est un petit pas. Mais c’est un pas vers moi.”
L.
Un chemin personnel, sans pression
Chaque personne a son rythme.
Certain.e.s auront besoin de temps avant de revenir à leur corps.
D’autres chercheront à s’y reconnecter très vite après les traitements.
Mon rôle est de respecter ce rythme, de proposer un cadre, des outils, sans jamais forcer, ni juger.
Parfois, une séance suffit à remettre du mouvement.
Parfois, c’est une démarche plus longue, plus profonde.
Quand l’image de soi se transforme… vers plus de douceur
À force d’écoute, de patience, de présence, l’image du corps évolue.
Elle ne redevient pas forcément “comme avant”, mais elle peut devenir plus tendre, plus vraie, plus habitée.
On ne regarde plus son corps avec exigence, mais avec compassion.
On ne cherche plus à le contrôler, mais à l’habiter pleinement, même avec ses fragilités.
Conclusion – Ce corps est encore le vôtre
Il a changé, oui. Mais il est encore vivant. Il est encore là.
Et vous avez le droit de le retrouver, autrement.
Si vous êtes en post-cancer, en parcours de soins ou en période de transition, je vous propose un accompagnement respectueux, sensible et adapté à votre rythme.
Séances en cabinet, à domicile ou en visio.