Pourquoi je rechute ? Mieux comprendre les cercles vicieux de l’addiction
Rechuter n’est pas échouer
Lorsque l’on veut sortir d’une addiction, qu’elle soit liée au tabac, à l’alcool, à la nourriture, aux écrans ou à toute autre dépendance.
On se heurte souvent à une réalité difficile : la rechute.
Elle est fréquente, douloureuse, culpabilisante.
Elle donne l’impression de revenir à zéro, de “tout gâcher”.
“J’étais si bien reparti.e, pourquoi j’ai replongé ?”
“J’ai honte. J’ai l’impression de ne jamais y arriver.”
Mais il est essentiel de comprendre une chose : rechuter ne signifie pas que vous avez échoué.
Cela signifie que le processus de transformation est en cours, avec ses allers-retours, ses zones de fragilité, ses résistances.
L’addiction : bien plus qu’une “mauvaise habitude”
L’addiction n’est pas une faiblesse de caractère. Ce n’est pas un manque de volonté.
C’est un mécanisme complexe, enraciné dans :
- la biologie du cerveau,
- l’histoire personnelle,
- les émotions non régulées,
- les stratégies de survie.
Souvent, l’addiction est une tentative inconsciente d’apaiser un mal-être, de calmer une angoisse, de remplir un vide, de gérer une douleur.
Le cercle vicieux de la rechute
Voici comment se met en place ce cercle vicieux :
- Un inconfort émotionnel (stress, solitude, tristesse, pression...)
- L’envie de se soulager, de se déconnecter
- Le recours à la substance ou au comportement addictif
- Un soulagement momentané... suivi de culpabilité, honte, perte d’estime de soi
- Ce mal-être alimente de nouveau le besoin de se soulager
Et le cycle recommence.
Ce n’est pas un manque de volonté. C’est un circuit neuro-émotionnel qui s’auto-alimente.
Si vous vous reconnaissez dans ces mécanismes, sachez qu’il est possible d’en sortir, pas à pas. En tant que sophrologue spécialisé dans l’accompagnement des addictions, je vous aide à comprendre vos déclencheurs, apaiser vos émotions et retrouver votre liberté.
Ce que permet l’accompagnement thérapeutique
Sortir de l’addiction nécessite un travail global, souvent pluridisciplinaire :
- médical,
- psychologique,
- psycho-corporel,
- parfois social.
Dans ce cadre, mes pratiques ne remplacent pas un suivi médical ou psychologique, mais les complètent, en agissant sur :
- le rapport au corps,
- la gestion des émotions,
- la restauration de l’estime de soi,
- la capacité à prendre du recul face aux automatismes.
Des approches complémentaires pour sortir durablement de l’addiction
La sophrologie : apaiser, réguler, réancrer
La sophrologie agit en douceur mais en profondeur pour :
- diminuer l’intensité des envies (craving),
- apaiser l’anxiété, la culpabilité, la colère,
- renforcer les ressources intérieures : calme, clarté, confiance,
- permettre à la personne de retrouver un espace de choix.
À travers le souffle, le mouvement doux, l’ancrage, les visualisations, la personne reprend contact avec ses sensations, avec ce qu’elle vit ici et maintenant, sans chercher à fuir.
L’EFT : désamorcer les déclencheurs émotionnels
L'EFT (Emotional Freedom Techniques) est particulièrement efficace pour :
- réduire l’intensité d’une envie subite,
- libérer les émotions liées à une rechute,
- “reprogrammer” des croyances comme “je suis nul.le”, “je ne mérite pas d’aller mieux”,
- travailler sur les situations déclenchantes récurrentes (ennui, conflit, fatigue…).
Quelques minutes d’EFT peuvent suffire à changer l’état émotionnel, et donc à interrompre le cycle automatique.
La TTT : une approche douce pour libérer les traumas sous-jacents
La TTT (Trauma Tapping Technique), proche de l’EFT, est simple, accessible et extrêmement sécurisante. Elle permet d’agir sur :
- des souvenirs douloureux enfouis,
- des sensations corporelles d’oppression,
- un stress post-traumatique lié au parcours de vie (violence, rejet, abandon, humiliation…).
Beaucoup d’addictions ont une fonction de protection inconsciente contre des souffrances anciennes. La TTT vient “déprogrammer” ces réactions automatiques, en reconnectant le corps à la sécurité.
Rechuter, c’est aussi comprendre ce qui n’a pas encore été guéri
Chaque rechute n’est pas une défaite.
C’est une indication : quelque chose a encore besoin d’attention.
Est-ce une émotion non entendue ?
Une peur non exprimée ?
Une blessure du passé encore active ?
Un environnement trop stressant, sans soutien ?
Plutôt que de juger la rechute, on peut l’écouter. Et à partir de là, construire un chemin plus solide, plus lucide, plus humain.
Un exercice de recentrage en cas de tentation
Exercice express : reprendre le contrôle
- Fermez les yeux. Posez une main sur votre cœur, une sur votre ventre.
- Inspirez doucement 4 secondes – expirez sur 6 secondes.
- Posez cette question intérieure : “De quoi j’ai vraiment besoin là, tout de suite ?”
- Répétez cette respiration 3 fois.
- Même si vous avez encore envie, vous aurez repris un peu d’espace.
- Répétez si nécessaire jusqu'à ce que çà soit calme et ok pour vous.
Ce n’est pas toujours suffisant pour éviter le passage à l’acte.
Mais c’est un pas vers la conscience.
Et la conscience, c’est le début du choix.
À retenir
- Un signal que quelque chose en vous demande encore à être entendu.
- Une étape normale du processus de guérison.
- L’occasion de renforcer vos ressources plutôt que de vous juger.
- Le moment de demander de l’aide pour avancer avec bienveillance.
Conclusion – Vous n’êtes pas votre addiction
Vous êtes une personne qui traverse une difficulté, pas un.e “addict”.
Vous êtes digne d’être accompagné.e, écouté.e, soutenu.e.
Et vous avez le droit de recommencer, autant de fois qu’il le faut.
Je vous accompagne avec respect, douceur et méthode, dans ce parcours exigeant mais profondément transformateur.
Séances en cabinet, à domicile ou en visio.
